Les zones humides
Les zones humides sont l’un des éléments marquants du paysage et l’observateur averti pourra reconnaître la très grande diversité de ces milieux.
De nombreuses espèces devenues rares dans d’autres régions ou au niveau européen sont présentes dans ces zones :
Le busard des roseaux est l’espèce la plus significative des zones humides. Les bordures d’étangs et de marais partiellement inondées sont les principaux lieux de nidification de l’espèce qui s’installe dans des roselières hautes et denses, avec une profondeur d’eau de 5 à 70 cm.
Les étangs sont également le refuge du butor étoilé appelé aussi le bœuf des marais. Cette espèce très sensible est en net déclin au niveau national.
En France, c’est dans la région des étangs que les ornithologues ont observé le plus grand nombre d’espèces nicheuses.
La faune mammalienne (nombreux chats sauvages...) est également intéressante ainsi que la diversité des amphibiens présents : on y trouve en abondance la rainette arboricole, disparue des pays voisins, dont le coassement se repère de loin.
Pendant les migrations, et plus rarement l’hiver, pigeons et grands cormorans séjournent sur les plans d’eau.
Cinq espèces de grèbes, pas toutes faciles à observer sont nicheuses. La curieuse parade des grèbes huppés mérite, à elle seule, une promenade printanière au bord de l’eau.
La présence la plus remarquée est celle du héron cendré pour lequel on compte plus de 200 nids.
Les étangs forment également un ensemble d’intérêt vital pour de nombreux palmipèdes pêcheurs. Pendant les vagues de froid, le plan d’eau sert de zone de repli à une multitude de canards qui hibernent plus au nord : colverts, canards souchets, canards chipeaux, fuligules milouin, morillons…
Les concentrations de foulques peuvent se révéler impressionnantes : grèbes, foulques macroules et poules d’eau sont présents en toutes saisons sur le lac.
Le milan noir, silhouette familière et le milan royal davantage cantonné aux prairies, partagent les mêmes terrains de chasse.
Le groupe des limicoles, largement représenté, se compose surtout d’oiseaux en double passage (mars-mai, juillet-septembre). Leur séjour est lié à la présence de vasières.
Espèces les plus courantes : chevalier aboyeur, chevalier cul-blanc, chevalier sylvain, chevalier ganbette, chevalier guignette, bécassine des marais, bécasseau variable.
Le courlis cendré est un limicole menacé en Europe par la disparition des prairies inondables.
